• Définition 

    Le Prêt à diffuser ou PAD ou P.A.D. est, dans le milieu professionnel de la radio et de la télévision, le support livré au diffuseur pour une fiction (cinéma ou télévisuelle), un documentaire, une emission ou un reportage. Il doit répondre à un certain nombre de critères techniques, normés et recommandés.

    L'utilisation du PAD permet de garantir la qualité technique, de régler les niveaux avant diffusion, de permettre l'identification du programme sur le support et de fournir un cahier des charges techniques aux producteurs. Les normes concernant les time code d'entrée et de sortie de chaque élément du PAD permettent la lecture automatique des bandes par des robots de diffusion, une bande ne respectant pas ces indications serait automatiquement refusée par un diffuseur en raison de l'impossibilité de la lire correctement sur ses robots. Les réglages des robots sont différents pour chaque diffuseur, c'est pourquoi chacun édite des normes spécifiques.

     

    Voici la feuille de suivi d'un PAD en SD

    Les normes PAD concernant le contenu et la nature des supports de livraison peuvent varier selon les diffuseurs, il convient donc de réaliser les PAD en fonction de ces normes données par ce diffuseur dans le contrat passé avec le producteur. Les variation concernent notamment les time code de début et de fin de chaque élément, les informations d'identification, il est assez fréquent de ne pas avoir de décompte et la première image du programme doit en règle générale se situer à un time code rond (le plus souvent 01:00:00:00)

    Le PAD est composé d'un support (Beta numérique pour le SD et par défaut,   pour le HD: HD-CAM ou HD-CAM SR), contenant le programme et de ses Fiches de description et de renseignement.

    • dans tous les cas:
      • d'une fiche de renseignement commune aux formats SD et HD
    • dans le cas d'un PAD HD, il sera accompagné:
      • d'une Fiche d’information de mixage (remplie par le mixeur)
      • d'une Fiche d’information d’encodage Dolby E

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  • Le HDCP

    Le numérique propose un avantage pour le consommateur : une copie de fichier numérique n’est pas sensible à la dégradation.
    Pour se protéger des copies de contenu HD, une nouvelle norme a vue le jour : le HDCP (High Bandwidth Content Protection) (Obligatoire sur toute production de Blu-ray (AACS) mais peut être désactivé).

    Cette norme appartient au « Digital Content Protection » une filiale d’Intel. Le principe de cette protection est simple : tout élément d’une chaine HD doit être certifié pour pouvoir avoir accès au contenu numérique. Si un élément de la chaine venait à ne pas être certifié, il en résulterait alors soit un passage de données de HD en SD, soit à une image simplement noir. (A ce jour, tous les lecteurs/enregistreurs Blu-Ray sont HDCP).

    Le principe de fonctionnement du HDCP est le suivant :

    Chaque élément de la chaine dispose d’un ensemble de 40 clefs uniques de 56 bits. Chacune de ses clefs est confidentielle.   Pour chaque ensemble de clefs, une clef spéciale appelée KSV (Key Selection Vector ) est créée. Chaque KSV a exactement 20 bits positionné à 1. Durant la procédure d'authentification, les paires d’éléments de la chaine HD échangent leur KSVs. Durant ces échanges chaque dispositif ajoute ses propres clefs secrètes ensemble selon un KSV reçu d'un autre dispositif. Si un bit dans le vecteur est positionné à 1, alors la clef secrète correspondante à ce bit sera employée dans l'addition, sinon, elle sera ignorée. Des clefs et le KSVs sont générés de telle manière que pendant ce processus les deux dispositifs obtiennent la même séquence de 56 bits . Cette séquence est ensuite employée dans la procédure de cryptage. Chaque Pixel décodé est chiffré en appliquant une opération de XOR avec la séquence de 24 bits produits par un générateur. Les caractéristiques de HDCP assurent la mise à jour constante des clefs. Si le moindre problème est rencontré durant le processus de transmission de données, alors la chaine HD est rompue soit au travers un écran noir, soit au travers de l’envoie d’un flux en SD.


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  • Qu'est ce qu'un codec ?

    Un codec (compresseur/décompresseur) permet de réduire la taille d’une séquence vidéo afin de limiter le débit de transmission de données. En effet, si l’on ne compressait pas les données d’une vidéo, le débit serait pour une vidéo HD de 200 Mo / secondes. Un compact disc ne serait donc capable de ne transporter que 4 secondes de vidéo. L’utilisation d’un codec est donc primordiale, elle permet de réduire les débits d’un facteur allant jusqu’à 100, pour une baisse de qualité très minime. En effet pour réduire la taille de transmissions de nombreuses «astuces » sont mises en place tel que la suppression d’images identiques ou encore la compression de chaque image avec un algorithme semblable à celui du JPEG.

    Pour la diffusion de contenu HD, 3 codecs se livrent bataille :

    • Le MPEG-2

    • Le MPEG-4 aussi appelé H264/AVC

    • Le WMV9-VC1

    Les normes actuelles imposent à tout appareil permettant de décoder un flux HD de supporter les 3 codecs.

     

    Le MPEG-2

    MPEG-2 est la norme de seconde génération sortie en 1994 du Moving Picture Experts Group qui fait suite à MPEG-1. MPEG-2 définit les aspects compression de l'image et du son et le transport à travers des réseaux pour la télévision numérique.

    Cette norme existant depuis plus de 10 ans a connu un énorme succès et beaucoup de licences ont déjà été accordé de part le monde aux constructeurs. De plus énormément d’appareils permettant de décoder le codage MPEG2 sont disponible dans les foyers, le plus célèbre de ses appareils est sans conteste le lecteur DVD. Cette norme est aussi bien utilisé pour la diffusion de contenu numérique, en effet, lors de la création de cette norme, 2 facteurs ont été pris en compte, la compression des données et surtout la diffusion de celles-ci. Cette norme est utilisée par l’ensemble des systèmes de diffusion de contenus audiovisuels numérique à l’exception de l’ADSL. En effet, les débits requis sont assez élevés, allant de 3 à 6Mbits/sec pour un contenu SD à 18-20Mbits/sec pour du contenu HD. La norme ADSL, peut en théorie diffuser jusqu'à 28 Mbits/sec, mais dans la réalité, seule une proportion plus que marginal d’utilisateurs atteint ce débit à travers l’ADSL.

    Le MPEG2 est donc largement utilisé pour un contenu numérique à travers le câble, le satellite et par les ondes (en moyenne un multiplex hertzien permet de transporter 20Mbits/sec).

     

    Le MPEG-4

    Le MPEG4 sonne comme le digne successeur du MPEG2. En réalité, le MPEG4 existe en 2 variantes, le « part 2 » qui est très proche du MPEG2 en terme de qualité et débit, et le « part 4 » qui lui apporte un gain réellement important au niveau de la qualité et du débit (débit 2 fois moins important pour la même qualité et durée vidéo). Le MPEG4 part 10 est celui qui est appelé H264 ou encore AVC pour Advance Video Coding. Ce codec est très en vogue et est utilisé dans beaucoup de publicités, notamment pour vanter la télévision sur téléphone mobile ou encore sur les appareils mobile de type baladeurs vidéo. Ce qu’il faut savoir, c’est que la norme H264 permet de transmettre des images de définition et de débit réduit. Au final sur un appareil mobile type téléphone ou baladeurs, les termes HD sont abusifs étant donnée que seul le codec est commun à la vrai diffusion HD et que la qualité d’image est moins performante qu’une cassette vidéo de type VHS.

    Le codeur H264 est huit fois plus complexe que le codeur MPEG-2. Heureusement, la puissance des circuits intégrés a augmenté d'un facteur 100 depuis le début de la compression MPEG-2, et des processeurs codeur/décodeur H264 en temps réel commence à arriver sur le marcher mais reste extrement onéreux.

     

    Le WMV-VC1

    Microsoft pour entrer dans le monde de la HD, a lui aussi développé un codec, le WM9-VC1. Celui-ci a été développé pour avoir une part du gateau "HD". Très proche du H264 en termes de débit et qualité, celui-ci présente des avantages non négligeables :

    • La décompression nécessite moins de calculs que le H264

    • Le support des DRM (droits digitaux numériques), pour protéger le contenu.

    Les inconvénients que présente cette plateforme sont les suivantes :

    • Le format est propriétaire

    • Il n’est disponible que sur une seule plateforme (Windows)


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  • La diffusion HD

    Les moyens de diffusion

    La diffusion d’un contenu HD s’effectue par 2 méthodes :

    • Par flux à travers 4 types de réseaux :

      • xDsl

      • Cable

      • Tnt

      • Satellite

    • Par média à travers le Blu-Ray Disc.

    La diffusion par xDSL

    Avec l’avènement des offres triple-play, il est désormais possible d’avoir un flux vidéo à travers un réseau xDSL, en effet les débits vers les foyers sont devenues assez performant pour offrir la diffusion par xDSL de la vidéo à un grand nombre. Le codec généralement utilisé pour ce type d’application est le H264, mais chaque opérateur xDsl peut adopter la norme qu’il souhaite à partir du moment où il fournit le matériel nécessaire au bon fonctionnement de la chaine HD. Le signal est acheminé du DSLAM vers le décodeur, ceci permet de n’avoir aucune limite théorique de chaine disponible via cette technologie.

    Le principal inconvénient de type de diffusion réside dans le périmètre d’action d’une DSLAM, il faut en effet se trouver à moins de 1,7 km d’un DSLAM pour espérer bénéficier de la HD à travers la technologie xDSL.

    La diffusion par câble

    Le câble tout comme le satellite permet de mélanger des signaux HD et SD dans l’envoie de ses données, En théorie, la bande passante disponible via le câble permet de transporter 200 chaines HD.

    La diffusion par TNT

    La diffusion de contenu HD en France à travers la TNT a été défini en 2001. La diffusion de contenus SD s’effectue en MPEG2, alors que les contenus HD s’effectueront en H264. Cette décision a été prise suite au peu de bandes passantes attribuées à la diffusion de la TNT en France (6 multiplexes de 24,5 Mbits/sec). Un autre problème existe aussi : tous les décodeurs TNT ne sont pas aptes à décoder du H264 étant donné que la diffusion de contenu SD s’effectue en MPEG2.

    La diffusion par satellite

    La diffusion par satellite est celle qui pose de moins le souci de débit, en effet, même si les débits sont importants, le satellite sera toujours disponible pour fournir les chaines. De plus, un satellite dispose de la capacité d’émettre un contenu au format SD et HD, ce qui permet d’effectuer une transition vers la HD sans aucun souci avec le parc déjà existant de récepteurs. L’unique diffuseur par satellite français propose des bouquets HD qui s’étoffent de jour en jour.

    La diffusion par Blu-Ray Disc

    Son nom provient de la couleur du laser utilisé pour lire les données sur la galette. Ce média peut transporter jusqu’à 50Go de données sur 2 couches et donc procurer plus de 3h30 de film potentiel en Full HD avec un son multi-canaux.

    Qu'est ce qu'un Disque Blu-Ray 


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  • Les Normes

    La HD n’est pas une notion absolue, elle ne fait qu’indiquer une définition accrue par rapport à la SD, mais à quel point ? En fait sur le marché, on retrouve deux normes HD établies :

    • le HD Ready

    • le Full HD

    La surface d'affichage de chacune des normes est la suivante:

     

     

    Le HD Ready

    La norme HD Ready impose qu’une image soit composée au minimum de 720 lignes de 1280 pixels avec une fréquence de 50 images secondes. Ceci permet d’avoir des images de 921 600 pixels ce qui représente un nombre de pixels deux fois supérieurs a une image SD composé de 414 720 pixels (pour la norme SD Européenne qui est de 576 lignes de 720 pixels).

    Le Full HD

    La norme Full HD impose un nombre de lignes plus importants : 1080 lignes. Chaque ligne doit être composée de 1920 pixels. La fréquence d’image est de 25 mais celles-ci doivent être affichées de manières entrelacées (on affiche les lignes paires puis les lignes impaires de l’image pour afficher au final 50 « pseudo » images). Le total de pixels affichés passe donc à 2 073 600 pixels soit près de 5 fois plus de détails par images.

     

    Les labels

    Les labels disponibles sont au nombre de 3 :

    • Compatible HD

    • HD Ready

    • Full HD

    logo compatible hd

    Le label « Compatible HD » signifie qu’un appareil est capable de recevoir en entré un signal HD et de le retranscrire en SD.

     

     

     

    Le label « Hd Ready »indique que l’appareil dispose des caractéristiques suivantes:

    - Disposer de 720 lignes d'affichage minimum

    - Disposer de connecteurs analogiques YPbPr (aussi appelé « composante ») ou numériques de type DVI ou HDMI

    - Accepter des signaux d’images en 1280 x 720 pixels à une fréquence de 50, 60, 24 Hz en progressif (720p), ou en 1920 x 1080 pixels à une fréquence de 50 et 60 Hz en entrelacé (1080i).

    - Disposer d'entrées DVI ou HDMI compatibles avec la norme HDCP (protection de contenu numérique).

     

    Le label « Full HD » est identique à la norme HD ready à la différence que le nombre de lignes d’affichage minimum est de 1080.

     


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